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Quand un « opposant » chante des louanges à Faure Gnassingbé

Au Togo des Gnassingbé, on peut devenir député par la simple volonté du Président Fondateur. C’est ainsi que lors des dernières élections législatives, certains candidats qui n’ont pas pu récolter 100 bulletins de vote dans les urnes ont été cooptés par indulgence du grand chef au parlement qu’ils squattent illégitimement depuis 5 ans. Ce sont ceux qu’on appelle les députés nommés ou les buveurs de lait. Ils sont en fin de mandat et dans la perspective des prochaines joutes électorales, pour pouvoir se tailler à nouveau une place au soleil, ils font feu de tout bois, quitte à se fondre littéralement en flagornerie pour le numéro 1 togolais…dans l’espoir d’une suite favorable.

Etre député au Togo est un business très lucratif. Certains, après y avoir goûté, ne veulent plus perdre ce privilège. Pour se faire à nouveau nommer députés, ceux qui prétendent être des opposants à la dictature sexagénaire des Gnassingbé, sont prêts à tout, même à devenir des troubadours du fils du père.

C’est ainsi que dans une tribune publiée depuis Moscou où il séjournerait depuis quelques semaines, un leader politique de l’«opposition», député nommé de son état- ses contempteurs racontent qu’il n’avait eu, lors des élections législatives 2018, en tout et pour tout que 70 voix dans sa circonscription électorale- s’est mis à chanter, en bon griot, des louanges à Faure Gnassingbé, celui là-même qu’il est censé affronter dans les urnes en 2025. A moins qu’étant conscient que ses chances d’être élu un jour à la magistrature suprême étant réduites à plusieurs zéro, il  ne se décide à ne prendre part qu’aux élections locales et aux législatives.

Notre député buveur de lait donc, s’est laissé aller à des envolées dithyrambiques à l’endroit du jeune doyen.  « Sans le président Faure Gnassingbé que deviendra la CEDEAO ? » s’interroge-t-il dans sa tribune. Une phrase qui nous rappelle la vieille époque de l’animation politique où on fredonnait à cœur joie et innocemment des chansons de propagande du genre : « Sans Eyadema que serait le Togo ? ». Et à l’unisson, on répondait : « Le Togo serait perdu ». Comme quoi avant Eyadema, le Togo était un néant. Voilà comment on nous avait abrutis, crétinisés dans ce pays.

Notre député nommé doit être nourri au biberon de la tyrannie et de l’animation politique pour garder ces phrases fétiches dans ses gènes.

« La CEDEAO serait déjà disloquée sans le président Faure Gnassingbé. Il est aujourd’hui, même si certains membres ne veulent pas à l’accepter, Faure Gnassingbé est le seul Président qui incarne la sagesse […] Je félicite notre Chef d’Etat pour cette démarche sage et pacifique à la faveur de la paix », écrit le député buveur de lait.

On « ne sait pas jamais », cette tribune de flagornerie peut valoir un siège au parlement…

 

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