Politique

Législatives du 20 décembre:Les parlementaires français pour venir observer le chaos au Togo ?


20 décembre 2018 ! Une date fétiche pour le régime cinquantenaire RPT-UNIR. Faure Gnassingbé et ses apparatchiks foncent tête baissée, vers des législatives contestables et contestées en cette date. Pour y parvenir, ils sont prêts à tout. Leur plan est clair. Massacrer autant de personnes que possible, histoire d’imposer la terreur au sein des populations vent debout pour empêcher cette mascarade électorale. La phase expérimentable de ce projet machiavélique semble avoir un succès apparent. Sokodé est déjà décimé, Bafilo pleure encore ses morts. A Kpalimé, ce sont les milices qui font la loi. A Lomé et ses environs, toute velléité de regroupement est matée dans le sang. Point n’est besoin de revenir sur le décompte macabre. Déjà plusieurs morts, dont la plupart « butés » à balles réelles par la soldatesque acquise au clan Gnassingbé. La situation est explosive. Plus curieux, c’est le silence de la fameuse communauté internationale devant ce psychodrame qui se joue au Togo. Bien plus, certains y apportent leur caution de manière active ou passive. C’est le cas de la France, qui s’apprête, selon les informations, à envoyer une mission d’observation parlementaire pour le compte de la comédie électorale qui se joue au Togo. Cette caution tacite à un processus sonne sans doute le retour en force de la politique désastreuse et hypocrite de la France. On constate un décalage entre les discours de l’actuel locataire du Palais de l’Elysée, Emmanuel Macron et les actes posés sur le terrain.

Tous les acteurs de la vie sociopolitique togolaise sont unanimes que les élections du 20 décembre 2018 seront source d’instabilité du pays, sauf les dignitaires du régime RPT-UNIR, adepte de la politique du chaos. Les églises catholique, méthodiste, presbytérienne, ainsi que les organisations de la société civile ont déjà tiré la sonnette d’alarme. Mais la tension actuelle dans le pays n’émeut guère certaines puissances dont la France. Elle s’apprête à envoyer des parlementaires observateurs pour sans doute cautionner la farce électorale du 20 décembre prochain. Est-ce pour venir observer le chaos au Togo ? Plusieurs parlementaires du parti majoritaire d’Emmanuel Macron La « République en Marche » feront partie de cette mission. Et c’est la représentation locale à Lomé qui se trouve au cœur de cette manœuvre sordide visant à cautionner ce scandale électoral au Togo.

Au-delà de l’aspect diplomatique, c’est une affaire de gros sous qui se joue. Certains sont déjà mouillés dans ce « business ». A la manette de ce projet, l’Ambassadeur de France au Togo et son homologue du Togo à Paris, sans oublier les parlementaires du groupe d’amitié France-Togo.

Cette mission inopportune a du mal à passer au sein de l’opinion. L’on ne comprend pas le soutien de la France d’Emmanuel Macron à un régime qui n’hésite pas à éliminer ses concitoyens, même des mineurs. A preuve, parmi la vingtaine de personnes tuées dans le compte de cette crise, née depuis août 2017, on dénombre plus de 5 mineurs. L’écart entre les discours d’Emmanuel Macron et les actes sur le terrain est flagrant. Il y a deux ans, il avait prononcé un discours mémorable aux idées nobles à Ouagadougou. Seulement à voir la position française dans la crise togolaise, on se pose des questions.

Qu’à cela ne tienne, les Togolais ne comptent plus se laisser faire cette fois-ci. Pour eux, la caution permanente de la France à la dynastie des Gnassingbé doit s’arrêter. Pour ce qui est de la mission des parlementaires, elle ne sera pas la bienvenue. Les populations n’ont pas encore fait le deuil de leurs morts. Les blessés n’ont pas encore fini de panser leurs plaies. La soldatesque n’a pas encore rangé les kalachs à billes ou à balles réelles, c’est selon. « Il faut arrêter cette comédie, avant qu’il ne soit trop tard », prévient un citoyen engagé.

Shalom A

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