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Volonté manifeste de détruire les latrines publiques érigées par M. Koffeto à Cacaveli : Le jeu trouble de la d’Agoè-Nyivé 1

Rares sont les Togolais qui ont mis leur savoir-faire et leur patriotisme au profit de la population. Ce n’est pas les moyens ou les personnes qui manquent mais beaucoup qui ont essayé de le faire sont souvent confrontés à la mauvaise foi des autorités ou aux exigences de la part de l’Etat et finissent par abdiquer. Des projets portés par de bonnes volontés, au profit du quartier dans lequel elles vivent ou de la localité dont elles sont originaires, mais qui ont été abandonnés en cours de chemin ou rangés dans les tiroirs, on en compte beaucoup. Les témoignages n’en manquent pas. Et pourtant, ces bonnes volontés ne veulent que prêter main forte au gouvernement ou aux autorités communales dans la gestion et le développement de leur commune. Quoi de plus normal qu’un fils veuille contribuer au développement de son pays ? Au Togo, cela est vu d’un mauvais œil par les autorités qui veulent tout avoir sous leur contrôle.

Il y a quelques années, difficile de passer au niveau des rails à Agoè-Cacaveli non loin du CCL dans la commune d’Agoè-Nyivé 1. Les populations ont fait d’une partie de cette petite ruelle un grand dépotoir sauvage ou toutes les ordures ménagères sont déposées comme dans beaucoup de localité où aucun dispositif n’est mis en place pour évacuer les ordures. Ceux qui connaissent ce lieu peuvent en témoigner.

Pendant plus de 30 ans, ce lieu est transformé en un dépotoir qui avait pris l’aspect d’un coteau et servait de lieu de défécation des passants et des riverains avec toutes les conséquences y afférant (pollution du quartier, risques de maladies, pollution des eaux etc.).

Dans ses soucis de venir en aide à la population de cette localité, un certain M. Koffeto Albert, a décidé, il y a quelques années, non seulement, de débarrasser cette localité de ce dépotoir, très dangereux pour le bien-être de la population, mais aussi, de trouver solution à l’un des soucis majeurs des habitants de la localité. C’est ainsi, qu’il a mobilisé des machines, des camions et de la main d’œuvre nécessitant d’énormes sacrifices financiers pour rendre l’endroit propre. Il lui a fallu une période de dix-huit (18) mois pour dégager les ordures et détritus entreposés.

Après avoir enlevé les ordures, il lui a fallu un très grand nombre de camions de sable de remblais pour obtenir une plateforme stabilisée. Des dizaines de millions ont été donc engloutis dans ces travaux. Juste pour rendre l’endroit praticable.

Après les travaux, les populations riveraines ne sachant plus où faire leurs besoins, déféquait dans les sachets plastiques et les jetait au bord des rues alentour. Il faille trouver une solution à ce nouveau problème qui n’est qu’une conséquence directe des travaux effectués par M. Koffeto sur les lieux.

M. Koffeto, bien qu’il veuille juste arranger le lieu pour rendre propre le quartier se trouve devant une autre équation. La nécessité que la localité dispose d’une latrine publique s’impose. Et c’est ce qui fut fait par M. Koffeto avec toutes les démarches administratives nécessaires pour le grand bonheur des habitants de la localité. Nous avons copie des documents délivrés par l’Office Togolais des Recettes (OTR) et même de l’autorisation d’installation, à lui, délivrée, l’année dernière, par le maire de la commune d’Agoè-Nyivé 1.

Mais, contre toute attente, la semaine passée, Monsieur Koffeto reçu la visite d’un des collaborateurs du Maire de la commune d’Agoè-Nyivé 1, lui notifiant que la latrine, dont il est le promoteur, est érigée sur une rue de 12 m longeant les rails.

En bon citoyen, M. Koffeto est allé vérifier le plan de la localité si vraiment cette rue dont parle la mairie existait. « Le plan après recherche montre réellement qu’il y a une rue de 12 m ici », nous a-t-il confié. Mais dans une lettre adressée à M. le maire, il lui a rappelé l’Etat des lieux avant la construction de la latrine et tous les moyens mobilisés pour ces travaux.

« Depuis la mise en service de cette latrine, j’ai régulièrement payé les redevances communales. Je suis donc en règle avec votre Administration. S’il faille construire coûte que coûte ladite rue parce que les besoins l’exigent, je vous prie de bien vouloir tenir compte de tous ses détails (le besoin de la population et les sacrifices financiers) », a-t-il rappelé à M. le maire dans la lettre. Avant d’ajouter : « J’espère que les travaux se feront sur toute la distance de la rue et dans toutes ses dimensions (du commencement à la fin et dans sa largeur réelle telle que tracée sur le plan) et ne se limiterait simplement pas à casser la latrine qui est d’une très grande utilité pour la population ».

Mais la mairie ne voulant pas faire diligence et faire jouer le bon sens pour qu’un arrangement soit trouvé pour le bonheur de la population a envoyé une mise en demeure à M. Koffeto, lui notifiant de quitter les lieux dans les 90 jours qui suivent.

Tout porte à croire que ces autorités sont hostiles à toute initiative venant d’une bonne volonté pour le bonheur de la population. Si on doit détruire une latrine qui fait le bonheur de la population pour une rue de 12 m dont on ne sait pas si elle sera vraiment érigée ou pas, connaissant nos autorités, alors il y a matière à se poser des questions. La mairie d’Agoè-Nyivé 1 considère-t-elle qu’il n’est pas du ressort de M. Koffeto de disposer d’une latrine dans la localité ? Ou, veut-elle en prendre le contrôle pour faire entrer des sous à la mairie ? Dans les deux cas, il est plus que nécessaire de prendre en compte les moyens déployés par M. Koffeto pour rendre ce lieu praticable et construire cette latrine. Et aussi, de trouver un arrangement pour ériger cette rue, si elle est vraiment importante, tout en conservant la latrine, d’autant plus que M. Koffeto paie régulièrement ses redevances. Puisque détruire cette latrine conduira la population aux vieilles habitudes qui n’arrangent, ni la municipalité, ni les riverains, puisque la principale préoccupation d’une municipalité, c’est le bonheur de sa population.

A cette ère, ou la gouvernance partagée est prônée partout, le bon sens voudrait que cette décision vienne des intéressés eux-mêmes, c’est-à-dire, les riverains de la localité. La décision de choisir entre la latrine et cette rue de 12 m. ils voudront certainement la latrine, puisqu’ils sont nombreux à témoigner du bienfait de cette initiative dans la localité qui non seulement a débarrassé les lieux d’un grand dépotoir sauvage, mais aussi, a trouvé solution à l’une des préoccupations majeures de la population : un lieu digne de ce nom ou faire ses besoins.

S.A                              

 

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