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Déguerpissement des occupants du littoral : Les tenanciers des bars et restaurants de la plage montent au créneau

Les tenanciers de bars et restaurants de la plage de Kodjoviakopé, dans la commune du Golfe 4, sont revenus mardi 2 mars 2021 sur l’ordre de déguerpissement, à eux, intimé par le maire de la commune du Golfe 4, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest dont le sigle anglais est WACA  ResIP-Togo.

En effet, le 31 août 2020, par un communiqué interministériel, il a été porté à la connaissance de tous ceux qui occupent illégalement les espaces sur le littoral, notamment le domaine public maritime, de les libérer dans un délai de 6 mois, à compter de la date de publication dudit communiqué. Le regroupement des tenanciers de bars et restaurants de la plage de Kodjoviakopé a alors entrepris des démarches pour avoir plus d’éclaircissement.

Il leur a clairement été signifié que le projet ne concerne pas la plage de Kodjoviakopé. Selon les responsables de ce regroupement, à leur grande surprise, le 30 janvier dernier, ils ont reçu une mise en demeure servant d’avis de déguerpissement au plus tard le 15 février dernier à eux adressé par le maire de la commune du Golfe 4. Suite à cet avis, plusieurs démarches ont encore été faites au niveau de la mairie qui leur a expliqué que ce projet n’est pas du ressort de la mairie et qu’elle est simplement contrainte d’appliquer une mesure qui relève d’un arrêté interministériel. La goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est lorsque ces tenanciers ont reçu la visite des forces de l’ordre dans la journée du 1 mars 2021.

« Le 1er mars, nous avons été stressés de voir qu’il y a eu des agents des forces de l’ordre qui étaient venus mettre la pression sur nos gérants, faire fuir nos clients soi-disant que le 3 mars, on viendra raser la plage de Kodjoviakopé et nous ne serons plus des occupants légaux que nous étions toujours », a souligné M. Ibrahim Naim Dine, porte-parole du regroupement des tenanciers des bars et restaurants de la plage de Kodjoviakopé.

Le regroupement ne comprend pas pourquoi on veut les chasser manu-militari de la plage alors qu’ils sont des occupants légaux conformément à un contrat tripartite signé entre les autorités togolaises représentées par la délégation spéciale d’alors, l’Agence Française de développement (AFD) et eux-mêmes en 2011 à travers le projet Environnement urbain de Lomé (PEUL I et II).

« Le communiqué interministériel touche de droit des occupants illégaux alors que nous, nous sommes installés, il y a une différence. Nous ne sommes pas venus nous-mêmes occuper la plage, c’est officiellement qu’on nous a donné droit pour exploiter et installer nos commerces sur la plage de Kodjoviakopé », a précisé M. Ibrahim avant d’ajouter « et aussi, dans le communiqué du Conseil des ministres du 17 février dernier, le Chef de l’Etat a instruit le ministre en vue d’une accélération des travaux du schéma directeur ; une sécurisation du littoral et une sensibilisation des occupants tout en préparant les processus de déguerpissement conformément au communiqué du Gouvernement en date du 30 août 2020. Aucune sensibilisation n’est faite en ce sens et on nous dit qu’on va casser nos installations ».  Aux regards de tout cela, le regroupement des tenanciers de bars et restaurants de la plage de Kodjoviakopé demande à être associé à ce projet d’aménagement du littoral visant le bien-être de la population riveraine de Kodjoviakopé et que le projet tienne compte de leurs activités génératrices de revenus puisque « plus de 500 emplois directs ou indirects en découlent ».

Joël D.

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