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« Too fan » de la dictature au Togo, Tségan Yawa joue à la démocrate au Niger

Comment se sent-on dans sa peau quand on est députée nommée dans une des plus vieilles dictatures et qu’on est cheffe de mission électorale pour une élection démocratique ? On devrait poser la question directement à dame Yawa Dzigbodi Tségan, présidente de l’Assemblée « UNIRcolore » et cheffe de délégation de la mission d’information et de contacts de la francophonie au Niger.

Dame Tségan Yawa est au service, mieux, elle est au cœur, mieux encore, elle est un symbole de la plus vieille tyrannie en Afrique. Puisqu’elle dirige une Assemblée monolithique où tous les députés ont été nommés au cours d’une mascarade électorale qui avait enregistré un taux de participation d’environ 05%.

Il nous revient aussi qu’à l’occasion des consultations électorales, la présidente de fait de l’Assemblée « UNIRcolore » mobiliserait dans sa région, des jeunes, surtout des enseignants, chefs d’orchestre des fraudes électorales massives au profit du régime. Ce sont ces enseignants qui manipulent et traficotent les résultats dans les bureaux de vote, s’illustrent dans les bourrages d’urnes,  substituent les procès-verbaux, tronquent les chiffres, le tout sur fond d’intimidations, de harcèlements et de menaces. Des fraudes qui ont toujours permis au parti au pouvoir de « remporter » sans coup férir, depuis des décennies, toutes les élections organisées au 228.

De plus, dame Tségan Yawa fait partie de ceux qui ont toujours, par leur collaboration agissante, oeuvré à la pérennisation du régime cinquantenaire dynastique. C’est en récompense des bons et loyaux services rendus au clan Gnassingbé qui règne sans partage sur le Togo depuis 54 ans qu’elle a été doublement nommée, d’abord comme député et ensuite comme présidente de l’Assemblée monolithique. Très reconnaissante, dans chacun de ses discours, elle se laisse aller à des envolées dithyrambiques à l’égard de son bienfaiteur, transformant ainsi le parlement en une chambre de propagande et de griotisme.

Voilà dame Tségan Yawa, hyper fan de la dictature au Togo, qui joue au parangon de vertu et à la démocrate hors-pair à l’extérieur. Entre nous, quelle leçon de transparence et de principes démocratiques une dame dévouée corps et âme à la tyrannie au Togo peut-elle donner aux Nigériens ? « Un peu de quand même ! »

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