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Ghana : L’industrie automobile en marche

« Le leadership est la capacité à faire d’une vision une réalité » (Warren Bennis)

Pour soutenir l’économie du Ghana, le gouvernement de Nana Akufo-Addo a développé une filière industrielle automobile. Un plan stratégique pour l’industrie automobile a été élaboré et prévoit d’importantes exemptions fiscales pour les sociétés qui installeront des sites, dont une exemption totale de frais de douanes pour les kits d’assemblages ainsi que pour les équipements industriels.

Ce plan a permis d’attirer l’intérêt de différents groupes pour la construction de site de production, dont Volkswagen. En 2018, lors de la visite de la chancelière Angela Merkel au Ghana, un accord a été conclu entre le gouvernement ghanéen et Volkswagen pour la construction d’une usine d’assemblage. L’année dernière, le constructeur autobile allemand a ouvert à Accra, la capitale, sa première usine pour une capacité d’assemblage de 5000 véhicules par an. La production avait démarré en août 2020 avec l’assemblage de cinq modèles Volkswagen, Tiguan, Amarok Pickup, Passat, Polo et Teramon pour le marché local.

A la suite de Volkswagen, Toyota, la marque japonaise, a inauguré le 29 juin 2021 dans la ville portuaire de Tema, une unité de montage de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit de la première usine d’assemblage de véhicules du groupe Toyota Tsusho en Afrique de l’Ouest, avec un investissement de 7 millions de dollars et une capacité de production annuelle de 1 300 unités, notamment les modèles pick-up de la gamme Toyota Hilux qui seront suivis l’année suivante de Suzuki Swift. « Nous allons promouvoir la production de voitures de haute qualité fabriquées au Ghana en vue de contribuer au développement socioéconomique du pays », s’est engagé le Directeur Afrique de Toyota, Shinichiro Otsuka.

Comme un bonheur n’arrive jamais seul, divers autres constructeurs automobiles tels que Nissan, Renault et Sinotruk ont également installé des usines d’assemblage dans le pays auxquels s’ajouteront à partir de l’année prochaine, le tandem sud-coréen Kia et Hyundai.

Le Ghana avait déjà derrière lui un début d’historique industriel dans l’automobile avec l’installation, dans les années 70, des sociétés d’assemblage de véhicules à l’insar de UAC Motors du groupe Unilever, la Société commerciale de l’Ouest africain (SCOA), GAMOT ou encore la société manufacturière ghanéenne GHAMOT et tout récemement la mise en service la société Kantanka qui assemble des véhicules en petite série à partir de pièces chinoises importées pour une production annuelle d’environ 1000 véhicules.

L’entrée sur le marché ghanéen de nouveaux compétiteurs s’inscrit dans la mise en œuvre de la politique de développement automobile du Ghana qui vise elle vise à faire du pays un centre industriel pleinement intégré et compétitif pour l’industrie automobile dans la région ouest-africaine.

Comparaison n’est pas raison. Néanmoins il est utile de rappeler qu’en avril 2016, dans le cadre de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance du Togo, Faure Gnassingbé avait inauguré à Notsé, à 96 km de Lomé, une usine d’assemblage de motos chinoises. Une première unité de ce genre au Togo.

Deux (2) à 3.000 motos de type « Léopard » devraient être assemblées par mois. Une partie de la production sera vendue au Togo, le reste exportée dans la sous-région à un prix inférieur grâce à l’absence du coût du fret maritime.

Médard AMETEPE

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