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Togo : Les chiens et les chats appelés à s’aimer

Sous le père comme sous le fils, une multitude d’initiatives appelées « réconciliation Armée-Nation » ont été menées pour arrêter la confrontation civilo-militaire. Mais ces initiatives n’ont jamais prospéré. Appelés à protéger et défendre leur peuple contre des ennemis extérieurs et intérieurs, les hommes « FATals » ont plutôt fait de leurs concitoyens leur ennemi public n°1. Les populations civiles ont toujours été les cure-dents préférés avec lesquels les hommes en calotte et godillots se nettoient régulièrement les dents. Résultante, la réconciliation tant prônée n’a jamais eu lieu. Au contraire, un grand écart (un énorme fossé) s’est creusé entre le peuple et son armée. Les deux entités s’entendent comme chien et chat.

« Triste héritage de l’armée coloniale, l’armée néocoloniale est une armée d’occupation au service de la dictature; elle n’est pas au service du peuple, elle sert à le réprimer, à le terroriser. Elle est parfois tribalisée et tribaliste quand le dictateur qu’elle sert est un tribaliste compulsif », tel est le regard porté par un professeur d’université sur les hommes en tenue sous les tropiques. Et cette description leur va comme des gants.

On a souvent besoin d’un plus petit que soi, enseigne la sagesse. Face à la menace sécuritaire à laquelle est en proie l’extrême nord du pays, il semble que l’armée a aujourd’hui plus que besoin de la collaboration des civils pour gagner cette guerre asymétrique.

Samedi dernier, le jeune président s’est rendu à Dapaong dans le cadre du Forum des producteurs agricoles du Togo (FOPAT), où il s’est entretenu avec les représentants du pouvoir centrales, les dignitaires locaux, les autorités religieuses et les représentants des communautés étrangères dans la région, sur la problématique du terrorisme et de l’extrémisme violent.

« C’est une guerre qui nous a été imposée. Et nous sommes déterminés à gagner cette bataille…C’est un combat difficile à mener qui sera très long mais pas impossible à gagner », a déclaré le chef suprême des armées, FEG.

Et pour y parvenir, il faut une entente parfaite entre l’armée et les populations. « Ce que nous devons faire, c’est de nous assurer que les populations font toujours confiance aux forces de défense et de sécurité », estime le N°1 togolais qui reconnaît cependant une fracture entre les deux corps. « La pire des choses pour nous est qu’il y ait un divorce entre les forces de sécurité et de défense et les population », craint-il. Alors comment parvenir à la réconciliation Armée-Nation ? C’est la grande interrogation.

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