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Libération des 46 Soldats ivoiriens : La bourde de la médiation togolaise

Il y a une chose qu’on n’a pas compris pas dans la médiation togolaise qui a permis de libérer les 49 militaires ivoiriens détenus au Mali. De graves accusations ont été portées contre les troufions : «attentat et complot contre le gouvernement ; atteinte à la sûreté extérieure de l’État ; détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre». Conséquence, ils ont été condamnés à vingt ans de réclusion criminelle. Quant aux trois femmes du contingent qui avaient été libérées en septembre 2022, elles ont été condamnées à mort par contumace. C’est dire combien, aux yeux des autorités maliennes de la Transition, les faits reprochés aux militaires-mercenaires ivoiriens sont d’une extrême gravité.

Mais après la grâce à leur accordée par Assimi Goïta et leur libération, les militaires ivoiriens en retournant à Abidjan ont fait un détour à Lomé chez le grand Médiateur où ils ont été accueillis en héros et héraut. Voilà, des militaires qu’on accuse d’être des mercenaires qui ont été sévèrement condamnés par la justice malienne mais que Lomé accueille avec honneur et déférence, flonflon et ripailles ! Quel message les autorités togolaises envoient-elles à leurs potes maliens ? Que vont penser Assimi Goïta et le peuple malien de tout cet honneur rendu aux mercenaires condamnés par la justice ?

On parie que les dirigeants togolais goûteraient peu si on leur jouait pareil tour. La sagesse nous enseigne de faire aux autres ce que nous voulons qu’on nous fasse. Imaginons un instant que Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés que le régime togolais a condamnés à 20 ans de réclusion criminelle pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat sont libérés suite à la facilitation d’un dirigeant voisin. En signe de reconnaissance, Kpatcha et ses camarades se rendent chez le chef d’Etat en question qui les accueille en héros. Cette attitude plairait-elle aux autorités togolaises ? On en doute « faure ». Pourtant, c’est exactement ce qu’ils ont fait pour plaire à l’octogénaire dictateur ivoirien et sous-préfet de la Françafrique Alassane Dramane Ouattara.

Certains pensent que s’étant rendu compte après coup de cette bourde, le jeune président a expressément dépêché son homme de main Bob Dussey qui s’était rendu à Bamako le 9 janvier pour se confondre en excuses auprès des autorités maliennes. Le discours officiel sur l’audience accordée par Assimi Goïta à l’émissaire de Faure Gnassingbé n’est que de la poudre de perlimpinpin…

 

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