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Agence Ecobank Hédzranawoe : Une soixantaine de millions dérobée par une employée en fuite

C’est l’une des banques les plus prestigieuses du continent et qui fait la fierté du Togo. Ses performances sont avérées et son avenir plus que glorieux. Malheureusement, ce rayonnement est terni par des événements. Des faits divers certes, peut-être aussi mineurs, mais qui méritent une attention plus accrue des premiers responsables. Une employée se serait volatilisée avec près de soixante millions francs CFA dans l’une des agences de la capitale.

Le mois de septembre 2022 a été marqué par un événement malheureux à Ecobank Togo. Un vol a été commis dans l’une des agences de la capitale par une employée. Selon les informations obtenues par la rédaction, l’employée ayant dérobé plusieurs millions de francs CFA serait une dame qui assure les opérations à l’une des caisses. Dans la deuxième semaine du mois en cours, elle se serait envolée avec une enveloppe de près de 60 millions de FCFA. « Elle est venue au boulot le jour-là et à son départ, elle est partie avec l’argent. Elle servait à la caisse et avait donc l’argent à sa disposition. On ne l’a plus revue. On ne sait pas si au sein de la boîte, quelqu’un l’a aidée ou pas », expliquent nos sources.

Depuis, l’employé n’a pas été retrouvée, encore moins l’argent qu’elle a dérobé. « Des recherches ont été faites, mais elles sont restées vaines. Nous avons appris que dans son entourage familial, des investigations ont été menées pour découvrir si elle y a des complices, mais rien. Et de toute évidence, elle a quitté le pays pour se mettre à l’abri quelque part », poursuivent nos informateurs.

Cet acte vil ne serait pas le premier du genre de cette employée dont les actions ternissent aujourd’hui la réputation bâtie au fil des années par la banque. Il nous a été également rapporté qu’avant le forfait, la caissière aurait commis une précédente légèreté à l’endroit d’un client. Quelques jours avant le vol de la soixantaine de millions FCFA, elle aurait déclaré un montant inférieur à ce qu’elle a encaissé d’un client lors d’une opération de dépôt. Le client serait revenu réclamer son argent. Interrogée par la hiérarchie, elle aurait nié avoir retenu une partie de l’argent, mais la vidéosurveillance consultée aurait confirmé les propos du client. « Son cas a été soumis au conseil de discipline. Elle s’est enfuie avant que ce conseil ne statue sur sa situation. Dans de pareilles procédures, le licenciement peut être prononcé. C’est en connaissance de cette issue qu’elle a préféré alourdir son cas », rapporte une autre source.

Cette affaire rappelle le tristement célèbre dossier Elvire Blanchette Grunitzky, fille de l’ancien président Nicolas Grunitzky, et Jonathan Fiawoo alors président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT). En 2014, cette affaire a défrayé la chronique et alimenté les débats pendant des mois. Entre 2008 et 2013, Elvire Blanchette Grunitzky a détourné 2,7 milliard de FCFA au profit de son compagnon, Jonathan Fiawoo. Le sujet éclabousse également la société de location de voitures Avis, appartenant à Jonathan Fiawoo.

« Selon les informations concordantes, Jonathan Fiawoo dispose de cinq (05 ) comptes, trois ( 03 ) au nom de ses sociétés bidons ( Avis, Impact group, OST ) et deux ( 02 ) au titre de ses comptes personnels, tous alimentés régulièrement par sa banquière de maîtresse », avait écrit Afrika Express.

« Lorsque le président de la CCIT était descendu de son véhicule pour répondre à la convocation du juge d’instruction, il était engoncé dans un costume dont la valeur se passait de commentaire, dispendieux qu’il était. Et c’était avec son sourire d’homme suffisant qui maîtriserait la situation qu’il avait salué le Procureur de la République qui, pour la première fois, avait décidé d’assister à la confrontation en présence des avocats des différentes parties: Ecobank-Togo, Jonathan Fiawoo et Elvire Blanchette Grunitzky, et de Mme Assiakoley, une commerçante. Et des heures durant, les parties ont été confrontées avec leurs dépositions. La commerçante n’a pas lesté sa déclaration d’un iota par rapport à ce qu’elle avait déjà avoué à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et au juge d’instruction », avions-nous rapporté à l’époque au sujet de ce scandale qui a fait séjourner les personnes incriminées en prison.

A des fins de recoupements, nous avons joint le responsable Marketing et communication de la banque. Il nous a recommandé de lui envoyer un mail afin de nous faire parvenir les informations vraies. Dans son mail en réponse à notre demande, il a juste déclaré n’avoir « aucune information sur le sujet évoqué ». Il n’infirme ni ne confirme. Mais pour une agence de banque et au vu de la gravité de l’acte posé, on a trouvé curieux que le service de communication ne soit pas au courant.

G.A.        

 

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