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Dix ans de l’INAM : Les vrais chiffres selon les catégories de personnes occultés

Le 1er mars 2022 a acté les dix ans d’existence de l’Institut national de l’assurance maladie (INAM) au Togo. Pour ce faire, des chiffres tendant tous à ripoliner l’image de l’institution sont rendus publics. Sauf qu’après leur analyse, il ressort que les vrais chiffres devant refléter la réalité sont occultés.

Selon le site du gouvernement Republiquetogolaise.com, « en une décennie, cette grande réforme du financement de la santé au Togo a fait de nombreux progrès ». Voici des morceaux choisis pour immortaliser tout le bien que les autorités pensent de l’INAM.

« Deux fois plus de bénéficiaires : Recensé à 209 000 à ses débuts, le nombre de bénéficiaires a doublé, passant à 426.000 en 2021. Les prestations ont quant à elles presque toutes triplé sur la période : les consultations ont par exemple bondi de près de 137.000 à 405000, tandis que la moyenne annuelle des analyses s’est établie à 482.000. « Être assuré à l’INAM réduit les dépenses, aussi bien au niveau des produits que des différentes analyses, ce qui peut aller jusqu’à 80% des frais », explique un des bénéficiaires, à la retraite depuis une vingtaine d’années.

« Maillage du terrain : Sur le territoire, l’Institut dirigé par Myriam Dossou a progressivement étoffé sa présence au cours de ses dix années, afin de toucher le maximum de populations. Des conventions ont ainsi été signées avec des centres de soins publics et privés, des laboratoires d’analyse, des centres d’imagerie médicale ou encore des pharmacies, en vue de satisfaire les attentes des assurés. A la fin 2021, le nombre de ces prestataires conventionnés était de presque à 1500, contre 953 au démarrage des activités. Dans le même trend, six délégations régionales ont été installées, et 16 bureaux de liaison implantés dans les hôpitaux à fortes fréquentations. La mission de ces structures est entre autres d’informer, sensibiliser et conseiller les usagers sur les différentes situations de prise en charge ».

Des chiffres certes, mais pas les nécessaires

1500 prestataires conventionnés, 6 délégations régionales, 16 bureaux de liaison dans les hôpitaux densément fréquents, 426.000 bénéficiaires et des prestations ayant presque triplé comme le cas des consultations et des analyses. Et puis quoi encore !

Il y a ce qu’on appelle mensonge par omission ; l’INAM s’y excelle assez bien. Lorsqu’on prend l’ensemble des bénéficiaires de l’INAM, à combien peut-on évaluer leurs apports mensuels, puis annuels ? En français facile, les cotisations –volontaires et forcées- s’élèvent annuellement à combien ?

Sur une année civile, par rapport aux remboursements consécutifs aux consultations et analyses, quelle est la valeur moyenne en chiffres, histoire de permettre aux assurés de savoir si l’institution réalise des bilans déficitaires ou excédentaires ?

On se rappelle que les autorités n’ont pas demandé l’avis des travailleurs, encore moins des retraités avant de les embarquer dans cette aventure. Afin de situer les populations en général et les assurés en particulier sur le bien-fondé de l’adhésion à l’INAM, chacun doit pouvoir, selon la catégorie à laquelle il appartient, savoir la part mise dans l’INAM et celle dont sa catégorie a bénéficié au cours d’une année. Parce que des retraités forcés à adhérer, « oublient » de se munir de tous leurs documents de l’INAM lors de consultations.

Comment se fait-il que des retraités et les travailleurs actifs soient sur le même taux d’imposition, lorsqu’on sait par exemple que le revenu d’un retraité au Togo est ce que chacun connaît : epsilonique ?

Le gouvernement injecte-t-il des fonds en guise de subventions annuelles dans l’INAM ? Dans l’affirmative, les dix ans devraient permettre de dresser un bilan exhaustif et transparent des entrées et sorties de fonds. Ce n’est que par-là que les assurés se départiront de l’idée –fausse ou avérée- selon laquelle c’est avec leurs cotisations que l’INAM construit ses bâtiments avec des baies vitrées personnalisées et payent les salaires aux agents.

Godson K.

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