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Togo : Il faut lever les restrictions liées au Covid-19

« Le Covid est devenu un élément de notre environnement, nous devons maintenant vivre avec, comme une normalité plutôt que de nous étouffer en voulant l’éviter » (Guillaume Ancel)

Selon les données officielles de la coordination nationale de la riposte, il n’existe plus aucun malade du Covid-19 sur la Terre de nos aïeux. On ne peut que s’en réjouir, au regard du martyre dont ont souffert les Togolais pendant deux bonnes années. Non seulement la grande majorité des Togolais, déjà en situation de précarité, ont subi les effets néfastes de la pandémie, mais aussi leurs droits les plus élémentaires ont été piétinés. Beaucoup de compatriotes ont également perdu la vie. Certains sont morts de la maladie, d’autres victimes des répressions des éléments de la Force spéciale mixte anti-pandémie.

Au regard de la situation sanitaire dans notre pays, ces mesures restrictives ne plus justifiées. Il urge qu’elles soient levées pour que la vie reprenne son cours normal au Togo. Parce que ces mesures coercitives, pour la plupart, s’apparentent à des mesures de musellement des populations.

A commencer par l’Etat d’urgence sanitaire. Ce régime d’exception a été instauré en avril 2020 et renouvelé sans cesse tous les six mois. Mais en septembre 2021, comble de surprise, les députés se sont donné le plaisir d’étendre la période de l’état d’urgence sanitaire à 12 mois alors que le gouvernement n’en demandait que six. Incompréhension et étonnement dans l’opinion surtout que  les situations d’état d’urgence sanitaire sont toujours pénibles pour les populations. Elles renferment les populations sous les contraintes, limitent leurs activités, etc.

L’usage prolongé de ce régime d’exception déstabilise le fonctionnement ordinaire des institutions et restreint les libertés de façon excessive. Beaucoup d’observateurs ont peiné à comprendre cette largesse des députés togolais à proroger indéfiniment l’état d’urgence sanitaire qui les dépouille pourtant de leurs prérogatives.

Sur le plan des libertés, les formations politiques de l’opposition ont toujours dénoncé cette mesure, estimant que le pouvoir togolais instrumentalise la pandémie à travers des mesures attentatoires aux libertés fondamentales, notamment les libertés de manifestation et de regroupement.

Aujourd’hui, la grande majorité des Togolais ne peuvent pas avoir accès aux bâtiments publics et administratifs parce que n’étant pas vaccinés. Ils ne peuvent pas non plus aller faire le dépôt des dossiers d’établissement de la carte d’identité et pour la légalisation des pièces, etc. Ce qui constitue une grave  violation de leurs droits les plus élémentaires.

La liberté des populations est un droit inaliénable garanti pas la Constitution que nul n’a le droit de confisquer indéfiniment. Forcer la population à se faire vacciner contre son gré au moyen de contraintes est une violation de ses droits.

Autre effet pervers des mesures restrictives du Covid, la fermeture des frontières terrestres. Depuis plus de deux ans, les frontières terrestres restent fermées. La libre circulation des personnes et des biens n’est plus de mise. Conséquence, les coûts des produits de première nécessité flambent, y compris ceux des services de l’Etat.

Comme le disait Guillaume Ancel, le Covid-19 ne constitue plus une crise, mais une nouvelle normalité. Il urge que les conditions optimales soient créées pour une reprise effective de la vie économique et que nous apprenions à vivre avec le Covid-19.

Médard AMETEPE

 

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