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Ménages et agitations  au ministère de la Culture et du Tourisme : Les mécontents hostiles à l’innovation tirent sur la fibre ethnique

 

Le plus grand  secret de polichinelle connu du  commun des Togolais demeure  l’opacité dans la gestion des sociétés d’Etat de même que les malversations et l’hémorragie financières impunies qui mettent le plus souvent à genoux un grand nombre de sociétés publiques. La fermeture de sociétés telles que la SOTOCO (Société Togolaise de Coton), l’Usine Textile de Datcha, la CNCA (Caisse Nationale de Crédit Agricole), le FER (Fonds d’Entretien Routier) ou encore la mise en veilleuse et l’abandon de plusieurs infrastructures hôtelières dont Tropicana, Hôtel Fazao, Hôtel de la Paix, Hôtel Pagouda, Hôtel Miramar et bien d’autres sociétés qui ont dû être financées à plusieurs reprises à coût de milliards par l’Etat pour cause de faillite, sont l’expression vivante de la gabegie et de la corruption flagrante devenues monnaie courante dans la gestion des affaires de l’Etat au Togo. Et pendant que ces citoyens partisans de la boulimie insatiable se bourrent les comptes bancaires avec usure, l’Etat et les contribuables sont saignés à blanc pour pouvoir remonter la barre du développement économique au-dessus du médiocre.

Le Ministère la Culture et du Tourisme fait également partie de ces secteurs où la gestion de la chose publique cause du tort à l’économie nationale par la désinvolture et l’indélicatesse de certains agents érigées en système dans la gestion des services publics générateurs de revenus.

Il est important de rappeler ici que des ménages amers ont eu lieu au ministère de la Culture et du Tourisme au dernier trimestre de l’année écoulée, des ménages qui font grincer des dents à plus d’un. Il s’était agi plus précisément du recadrage des compétences à travers des mouvements de mutations affectant la grande majorité du personnel du ministère et des agents de tout le secteur. D’après nos informations, le ministre a fait signer à tous les comptables et directeurs d’hôtels publics des contrats de performance au terme desquels des mesures seront prises selon les résultats atteints par chaque structure concernée ; tout ceci, dans le souci de promouvoir et de garantir de meilleurs rendements. Tous ces mouvements, ménages et innovations ont pour but, à en croire les initiateurs, de limiter les dégâts et de redynamiser des services touristiques et hôteliers qui ont fait subir de lourdes pertes à l’Etat ces dernières années. La  nomination d’un nouveau Directeur de Cabinet vient allonger la liste des mouvements et mutations qui se poursuivent dans le département.

Les  victimes du ménage et partisans de l’impunité  tirent sur la fibre ethnique

Les nostalgiques de l’ordre ancien et du temps révolu ont la carapace dure. Ceux qui ont toujours pensé qu’il suffit d’être un membre influent du parti au pouvoir et de la même ethnie que le Chef de l’Etat pour avoir carte blanche dans leurs dérives en ce qui concerne la gestion des affaires publiques, trouvent subitement que c’est un crime de lèse-majesté que de vouloir les rappeler à l’ordre.

En effet, depuis que le ministère de la Culture et du Tourisme connait des  mutations et de nouvelles nominations sous la commande de Lamadokou Kossi, des sources concordantes révèlent qu’un certain nombre de mécontents ruminent encore leur colère et supportent mal le rétablissement de l’ordre dans ce département, tout simplement parce que cela ne répondrait pas à leur appétence. D’après nos recoupements, des premiers responsables de structures touristiques et hôtelières dans leur suffisance, n’hésitent pas à clamer haut et fort  qu’ils ont des contacts de haut niveau sur lesquels ils comptent sans doute pour éluder les dérives commises avec entêtement. Pour d’autres hauts cadres au sein du cabinet, l’insoumission à leur chef hiérarchique rime avec leur appartenance politique ou leur affinité ethnique avec le sommet de l’Etat ; des conceptions surannées et incompatibles avec le développement et l’Etat de droit dans une société. C’est également dans ce même égarement de mentalités bien déplacées et révolues avec la dangereuse velléité de manipulation à caractère ethnique,  qu’on apprend que quelques-uns des mécontents, à cause des nouvelles nominations qui ne les arrangent guère, tentent de rapporter que le ministre actuel de la Culture et du Tourisme serait en train de révoquer uniquement de leur poste ceux qui sont de la même ethnie que le chef de l’Etat pour les remplacer par ses proches alors que des faits et des nominations ci-après  disent avec éloquence tout le contraire :

  • Ekpaï Tassindja est nommé directeur par intérim de l’Hôtel Kara, en remplacement de M. Tchassima Essohanam. Ils sont tous les deux de la même ethnie (Kabyè).
  • Adiki Kpatcha est nommé directeur de la DRICEHB en remplacement de Mme Ayim Patateng. Les deux sont aussi des Kabyè.
  • Mme Heyou Assinam (Kabyè) est nommée Présidente de la CNACET en remplacement de M. Messanvi (Ewe).
  • Kpaye Koffi Bakayota (Nawda) est nommé Directeur de Cabinet en remplacement de M. Gnanzou N’Dam (Kabyè).

Comme le démontrent ces principales nominations, on ne retrouve nulle part une quelconque intention de vouloir léser une ethnie au profit d’une autre et moins encore celle à laquelle appartient le Chef de l’Etat. Voilà comment certains veulent facilement se laisser obnubiler par des manipulations régionalistes et ethniques si par un mauvais hasard, les compétences sollicitées venaient à s’orienter par coïncidence vers une seule ethnie.

La question qu’on se pose ici est de savoir s’il est permis de végéter à un poste quand bien même les résultats attendus ne sont plus au rendez-vous parce qu’on est de telle ou telle ethnie ? Par ailleurs, les compétences ne sont-elles pas au-dessus de toutes considérations liées à des accointances politiques ou ethniques ?

Joe A.

 

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