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Et si on supprimait la fable de l’attentat de Sarakawa ?

« Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme », avait l’habitude de dire Alain Foka. Cependant, il y a certains pans de l’histoire qu’il faut oublier pour pouvoir avancer. Car, comme l’affirme l’adage, celui qui refuse d’oublier le passé est condamné à le revivre.

Le site troubadour au service de la dictature, republicoftogo.com, nous apprend par exemple que le Togo, du moins les autorités togolaises, devraient commémorer aujourd’hui le 48ème anniversaire de l’attentat de Sarakawa. Quelle est l’utilité de cette « fête » pour les populations pour y gaspiller du temps, de l’énergie et de l’argent ? Absolument aucune. Cette date ou « fête » devrait être carrément supprimée comme ce fut le cas du 13 janvier, célébrée en grande pompe au temps d’Eyadema comme une « fête de la libération nationale ».

Mais comme les gouvernants s’ennuient à mourir, on ne serait pas étonné de les voir tout de blanc vêtu pour, dit-on, commémorer un simple accident d’avion que les griots en mal de sensation forte, ont fait croire en attentat orchestré par les impérialistes de la CTMB (la Compagnie togolaise des mines du Bénin) pour éliminer physiquement le sergent Eyadema.

« Le 24 janvier 1974, le DC3 Dakota dans lequel se trouve le président Gnassingbé Eyadema s’écrase à Sarakawa (nord Togo). Un sabotage imputé aux milieux financiers étrangers hostiles au projet de nationalisation de la société des mines de phosphates. Le 2 février 1974, Gnassingbé Eyadema, sorti miraculeusement indemne du crash, annonce la nationalisation de la Compagnie togolaise des mines du Bénin et un retour à une certaine authenticité », rappelle republicoftogo.com.

Il n’en était rien. L’histoire a été juste tronquée pour plaire à celui qui a été baptisé le « miraculé de Sarakawa ». Selon des sources, l’accident était plutôt dû à une surcharge de l’appareil bourré de victuailles pour les festivités de Gnassingbé père à Pya. On raconte que les pilotes en avaient fait la remarque au sergent Eyadema qui s’en était pas soucié le moins du monde. Ce qui devrait arriver arriva…

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