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Education et lutte contre le terrorisme : La leçon de Kaboré à Faure Gnassingbé

Aux grands maux, les grands remèdes. Le Burkina Faso a entamé le 18 novembre 2021, les assises nationales de l’éducation. Une occasion pour les différents acteurs impliqués ou non de repenser l’éducation afin de trouver des approches de solutions aux différents maux qui minent le secteur, mais aussi de lutter contre le terrorisme dans le pays. Au Togo, au nom de la lutte contre le terrorisme, Faure Gnassingbé délaisse les autres secteurs pour chouchouter l’armée, le socle de son pouvoir.

« Dans un monde qui change, l’école ne saurait rester statique au risque de devenir inadaptée. Elle doit déceler les germes de changement et opérer les réformes nécessaires à son amélioration », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré. « L’éducation n’est pas une dépense, mais plutôt un investissement ». Ce petit bout de phrase, les responsables de l’éducation togolaise semblent ne pas en avoir conscience.

Le système éducatif togolais est malade depuis des années. De l’inadéquation des formations aux compétences recherchées sur le terrain, au manque du personnel et de salles de classes, le constat est amer. Chaque ministre y va de sa gestion sans penser à une réforme profonde du secteur.

L’actuel ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Dodzi Kokoroko, ne jure que par des notes de service qui ne sauraient constituer une panacée aux problèmes auxquels le secteur est confronté.

Les états généraux de l’éducation s’imposent au Togo pour repenser le système et l’adapter aux réalités du terrain. Les gouvernements préfèrent la solution du sparadrap. Et les problèmes demeurent. Pendant ce temps, l’armée est fort choyée. Entre 2021 et 2025, le Togo, va consacrer 722 milliards de FCFA au renforcement des équipements de ses forces armées. Renforcer l’armée pour lutter contre le terrorisme, oui, mais pas aux dépens des autres secteurs dont l’éducation qui est la première arme contre les maux de la société et les éventuelles crises. Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso l’a compris. Les assises nationales de l’Éducation qu’organise son pays ne sont pas juste destinées à trouver solutions aux maux qui minent le secteur, elles constituent un rempart aux menaces terroristes auxquelles fait face son pays depuis plusieurs années.

« Nous devons rendre notre système éducatif résilient face à un certain nombre de crises (…) Vous savez que les terroristes travaillent à empêcher le développement du système éducatif parce qu’ils savent qu’un système éducatif développé, développe un pays et permet aux acteurs de ne pas s’enrôler ou de ne pas se radicaliser. Participer donc à la réflexion de ces assises, c’est aussi contribuer à la lutte contre le terrorisme », a souligné le ministre burkinabé en charge de l’Education, Pr Stanislas Ouaro.

Joël D.

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