En attendant le vaste mouvement au sein de la magistrature suprême, la compromission continue de gangrener l’appareil judiciaire togolais.
Nous rapportions récemment la justice à géométrie variable qu’applique le parquet de Lomé, avec à l’appui des soit-transmis qui n’aboutissent jamais, du fait de la volonté des parquetiers. Eh bien, confirmation vient d’en être faite.
Nous apprenons que le jour même de la parution de l’article intitulé : « Justice togolaise, quand le parquet de Lomé sélectionne les plaintes auxquelles donner suite », le plaignant, un citoyen d’origine togolaise vivant en France et le Commandant de la BRI sont allés cueillir dame Amegee Denise pour la conduire devant le Procureur de la République. Puisque c’est suite à la plainte qu’un soit-transmis a été délivré par celui-ci.
Mais, surprise. Quand la dame a été présentée au Procureur, celui-ci a demandé qu’elle ne soit pas gardée. Au motif que le dossier ne serait pas complet ! Et pourtant, c’est après avoir consulté le dossier déposé sur son bureau qu’il a émis le soit-transmis. A moins que, comme ça se passe parfois et souvent, le Procureur n’ait même pas pris la peine de consulter ce dossier avant d’émettre le soit-transmis.
C’est triste comme constat, mais lorsque des citoyens décident de se rendre justice en usant de la vindicte populaire, ou de ne pas aller vers la justice, c’est suite à des faits pareils qui jettent l’opprobre sur l’ensemble du corps des magistrats. Et pourtant, il y en a qui s’efforcent de bien faire le travail pour lequel ils sont rétribués. Malheureusement, nombreux sont encore ceux qui rament à contre-courant du droit, du bien, de la justice. Vivement que le prochain mouvement au sein de ce corps fasse le ménage, pour une revitalisation de l’appareil judiciaire.
Godson K.
