Société

Violences basées sur le genre: Le GF2D en atelier sur la prise en charge psychosociale des victimes

Le Groupe de réflexion et d’action, Femme, démocratie et développement (GF2D) organise depuis lundi 10 décembre 2018, un atelier de formation des prestataires des services sur le soutien psychosocial de base des femmes et filles victimes de violences. Les travaux se déroulent du 10 au 14 décembre 2018.

Le Groupe de réflexion et d’action, Femme, démocratie et développement (GF2D) organise depuis lundi, une formation sur la prise en charge psychosociale des victimes de violences basées sur le genre (VBG). Les travaux ont été lancés par la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani-Yentcharé. Dans son allocution, elle a souligné que l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles reste un défi.

Si ces violences se poursuivent, a estimé la ministre, c’est parce que « les pratiques sociales tentent d’imposer une loi de silence aux victimes ». « A ce jour, on déplore un nombre incroyable de femmes et de jeunes filles qui sont victimes des violences physiques, sexuelles et psychologiques dans leur propre famille, dans la rue, à l’école, au travail, dans les foyers et dans le monde. Pour la plupart des victimes, la violence commence à la maison », a indiqué la ministre.

Pour les organisateurs, les Violences Basées sur le Genre constituent un sujet de préoccupation, une gangrène qui ronge nos sociétés et les empêchent de se développer. « Elles ont souvent des conséquences néfastes non seulement sur les victimes, mais également sur la société toute entière. Les femmes et les filles constituent les couches les plus vulnérables face à ce fléau. A toutes les étapes de leur vie, elles sont confrontées à diverses discriminations et subissent diverses formes de violences », a déclaré Mme Michelle Aguey, Secrétaire Générale du GF2D.

Il s’agit aussi de faire le bilan, 40 ans après la signature de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes. « Selon une étude nationale réalisée en 2010 par le ministère de la Promotion de la Femme, il est apparu que dans l’ensemble, les VBG se manifestent dans la société togolaise par des actes tels que : la violence physique, soit 94 %, les violences sexuelles vécues par 93% des enquêtés, les violences psycho-morales, soit 88%, la violence économique, soit 79%, la violence institutionnalisée, soit 96%».

La formation sera suivie d’un accompagnement psychosocial de proximité des femmes et des jeunes filles survivantes à travers des groupes de parole, des visites à domicile, l’appui à la mise en œuvre des activités génératrices de revenus (AGR) pour les plus vulnérables.

 Cette initiative se situe dans le cadre du « Projet d’appui à la réduction de la mortalité maternelle et infantile en Afrique et en Haïti » qui est mis en œuvre avec l’appui financier du Fonds Français MUSKOKA et l’accompagnement technique de ONU-FEMMES.

G.A.

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