Politique

Cour Constitutionnelle: Aboudou Assouma et ses collègues confirment leur soutien à la dictature

 

Alors que le peuple togolais conteste l’organisation unilatérale des élections par le régime en place, la Cour constitutionnelle en rajoute à la polémique. Elle a démarré hier un séminaire sur le Code électoral et l’agenda fixé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Kodjona Kadanga. L’institution confirme ainsi ses rôles troubles dans les différents processus électoraux au Togo.   

La Cour Constitutionnelle et son président Aboudou Assouma semblent être en retard par rapport à l’actualité sociopolitique togolaise. Ce mercredi 7 novembre 2018, l’institution a démarré « une lecture attentive des textes relatifs au processus électoral ». L’information émane du site republicoftogo.com qui précise que « les juges et personnels administratifs de la plus haute juridiction togolaise vont se pencher sur le code électoral et l’agenda fixé par la Commission électorale pour les législatives du 20 décembre prochain. Un autre séminaire élargi est annoncé la semaine prochaine pour tous les acteurs impliqués dans la préparation des consultations », souligne l’auteur de l’article. Il cite Aboudou Assouma qui déclarait : « Consciente du prochain enjeu électoral, la Cour doit affûter ses armes pour être à la hauteur des missions qui sont les siennes ».

La première impression qui naît de cette activité de la Cour Constitutionnelle est que le régime RPT-UNIR poursuit sa logique d’organisation unilatérale des élections. Sinon, comment comprendre qu’une institution d’une telle importance pour un pays se livre à ce jeu d’une autre époque ?

Heureusement, on peut se réjouir de ce comportement antipatriotique d’Aboudou Assouma et ses collègues parce que cela permet de mieux les identifier, en termes de leur militantisme politique. Et pour cause, par cette activité, la Cour Constitutionnelle rappelle à l’opinion nationale et internationale qu’elle a toujours roulé pour le pouvoir des Gnassingbé.

La Cour Constitutionnelle est en effet un maillon important de la fraude électorale au Togo. Après le forcing au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), c’est cette cour qui entérine les résultats frauduleux. En 2010, on a vu Aboudou Assouma effectuer des pas de danse pour célébrer « la victoire » de Faure Gnassingbé alors que les populations et l’opposition contestaient les résultats.

Cette attitude de la Cour Constitutionnelle montre que cette institution, dans sa composition actuelle, est un frein à la démocratie au Togo. Toutes ses décisions, sauf dans de rares cas, sont en faveur des violations perpétrées par le régime. En recommandant la recomposition de la Cour Constitutionnelle, conformément aux aspirations du peuple togolais, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont vu juste.

Aboudou Assouma et ses collègues doivent être débarqués pour une réussite des élections à venir.

G.A.

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