Politique

Et si Faure Gnassingbé graciait son demi-frère Kpatcha et coaccusés en cette fin d’année ?



 Depuis quelques années, le Togo s’est engagé dans un processus de réconciliation qui fait son chemin, malgré les imperfections et manquements. Plusieurs centaines de millions de francs CFA sont injectés dans ce processus en vue d’apaiser les cœurs des victimes d’injustices et aller vers une véritable réconciliation. Seulement, plusieurs autres dossiers sont occultés par ce processus alors qu’ils plombent de manière considérable l’unité et la cohésion nationale. C’est notamment le cas du scabreux dossier d’atteinte à la sûreté de l’Etat dans lequel croupissent toujours en prison trois personnes à savoir Kpatcha Gnassingbé ancien ministre de la défense, demi –frère de Faure, le Commandant Abi Atti et le capitaine Casimir Dontema. Il ne fait l’ombre de doute que, pour aller vers une véritable réconciliation des fils et filles de ce pays, il faut solder ce dossier et aller vers le pardon, à défaut d’une justice « plus juste » !

En avril 2009, une rocambolesque affaire   d’atteinte à la sureté intérieure à de l’Etat éclatait. A la suite d’un procès expéditif en septembre 2011, plusieurs personnes furent condamnées de lourdes peines. Dix ans plus tard, il n’en reste plus que trois, comme évoqué plus haut. (Kpatcha Gnassingbé, le Commandant Abi Atti et le capitaine Casimir Dontema). Ils sont respectivement détenus à la prison civile de Lomé, d’Atakpamé et de Sokodé. Les autres ont été libérés après avoir purgé leur peine, ou à la faveur d’une liberté conditionnelle pour des raisons de santé.

Chaque année, ce dossier revient au-devant de l’actualité. On assiste à chaque fin d’année à des rumeurs, parfois persistantes sur la volonté de Lomé II d’accorder une grâce présidentielle aux trois autres détenus. Mais toujours, cette « merveilleuse » nouvelle n’a jamais figuré dans les lignes du discours de Faure Gnassingbé dans ses vœux à la nation. Néanmoins, les bonnes volontés n’ont cessé de s’impliquer dans cet épineux dossier pour aller vers une conciliation afin de ramener la cohésion non seulement dans la famille Gnassingbé, mais aussi dans le pays. Seulement, leurs efforts butent toujours sur des conjonctures qu’on ne saurait identifier. Mais ce qui est vrai, c’est qu’il y a un blocage quelque part.

Pour faire aboutir ce dossier, ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Récemment, c’est le Facilitateur dans la crise togolaise Dankwa Nana Akufo-Addo qui s’est jeté à l’eau. Il a, à plusieurs reprises plaidé pour la libération de Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés.  Selon des sources bien renseignées, les discussions sur ce sujet entre le Président ghanéen et Faure Gnassingbé ont débouché sur des promesses qui n’ont pas été tenues jusqu’à présent. L’état de santé de plus en plus dégradant de Kpatcha Gnassingbé et du commandant Abi Atti récemment hospitalisé relance la question de la libération de ces détenus à travers une amnistie générale. Cette affaire quoi qu’on dise, reste une grosse épine aux pieds du pouvoir de Lomé II.

A l’orée de cette (nouvelle) fin d’année, les regards se tournent une fois encore vers Faure Gnassingbé. D’aucuns pensent qu’il y aura certainement une bonne nouvelle à venir dans cette affaire. « Le Chef de l’Etat quoi qu’on dise, a un cœur et pour rien au monde, il ne laissera son demi-frère et les autres mourir en prison.  C’est vrai que cela fait 10 ans qu’on espère un geste de lui, mais il n’est jamais trop tard. Il faut dire que le moment s’y prête bien. Je vous assure que si le Président Faure gracie les détenus dans cette affaire actuellement, il contribuera, de manière significative, à la décrispation politique. Nous l’encourageons sincèrement dans ce sens. 10 ans, c’est suffisant ! Il faut donner la chance aux enfants de retrouver leurs parents », plaide un compatriote, qui pense que le motif sanitaire est déjà suffisant pour élargir ces trois personnes.

La fin de l’année est presque arrivée. Il serait plus qu’honorable pour Faure Gnassingbé de surprendre son monde en prenant la décision de gracier son frère et codétenus. Cette décision ô combien salutaire, une fois prise, va certainement contribuer à apaiser certains cœurs et à la réconciliation.

Shalom A

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